Quelques définitions :
D'après la définition donnée par l'OMS, « l'enfant hypo-acousique est celui dont l'acuité auditive est insuffisante pour lui permettre d'apprendre sa propre langue, de participer aux activités normales de son âge et de suivre avec profit l'enseignement scolaire général ».
D'après la définition donnée par le Flammarion médical, la sudité est une « diminution uni ou bilatérale de l'ouïe quels qu'en soient le degré et l'origine ».
Terminologie usuelle adoptée pour parler d'une personne ayant un trouble auditif :
Malentendant(e) : Personne qui connaît une perte auditive modérée, à la naissance ou de façon graduelle à un moment de sa vie (vieillissement, maladie de Menière, ...) et qui utilise l'oral pour communiquer.
Sourd(e) : Personne connaissant une surdité sévère à profonde en bas âge. Autrefois, le terme sourd-muet était fréquemment utilisé mais n'est pas adéquat car les sourds peuvent utiliser leur voix à différents degrés d'intelligibilité.
Devenu(e) sourd(e) : Personne qui a déjà entendu mais qui a connu une perte auditive importante en une période de temps assez courte, suite à une maladie ou un accident.
La surdité touche environ 7 % de la population française et il y a approximativement 150000 sourds profonds :
1 naissance sur 1000 concerne un sourd sévère ou profond;
1 naissance sur 700 concerne une personne qui le deviendra avant l'âge adulte;
15 % des surdités sont inexpliquées;
25 % des surdités sont dues à des facteurs externes (méningites, problèmes de la mère lors de la grossesse,...);
60 % des surdités sont génétiques parmi lesquelles :
70 % sont isolées;
30 % sont syndromiques (associées à d'autres anomalies).
La surdité du jeune enfant est une anomalie fréquente :
1 pour 1000 naissances dans une famille sans antécédent ;
15 pour 1000 naissances chez les enfants à « haut risque ».
En France, on estime qu'il y a envion 8000 à 10000 sourds et malentendants d'âge préscolaire et 30000 d'âge scolaire : 1% des élèves souffrent de difficultés auditives et 0,1% des écoliers testés dans des classes dites normales sont en réalité des malentendants qui s'ignorent !
La clé du traitement réside dans le diagnostic le plus précoce possible, indispensable pour prévenir un retard de langage et des éventuelles difficultés scolaires et d'intégration sociale.
Une observation constante du comportement auditif, vocal et langagier de l'enfant est nécessaire. Une vigilance toute particulière doit être réservée aux enfants « à risque » de surdité.